Vous le savez déjà sans doute, mais le réseau Instagram semble vacillé sans vraiment savoir quand et de quelle façon il va tomber. Depuis quelque temps, Instagram veut revoir son modèle afin de le faire évoluer. Une évolution décriée qui ne cesse d’agiter le web.
Du lancement de l’évolution de son interface, à la mise en avant des vidéos plein format jusqu’au fonctionnement de l’algorithme de recommandation, ce réseau social s’attire les foudres de ses utilisateurs. Sous couvert d’une évolution « logique » pour ses utilisateurs, Instagram est en perdition…
L’avenir de ce réseau est aujourd’hui incertain, car il vit doute ses derniers mois. Ce changement tardif de cap, réalisé sous la contrainte d’un challenger qu’ils n’ont pas vu arriver, a pourtant simplement mis en lumière quelque chose que tout le monde sait, la vidéo est le support le plus consommé sur le Web et tous les réseaux sociaux devront l’intégrer dans leur stratégie.
LES TAUX DE RÉTENTION DU FORMAT VIDÉO
Comme je le disais plus haut, la vidéo est depuis longtemps la data la plus consommée sur le web. Vine, cet ancien réseau dont TikTok s’est certainement inspiré, semblait l’avoir compris bien avant tout le monde. En proposant un accès à ces contenus simples et rapides, cette data se révèle furieusement addictive. « On y est, on y revient, on y reste« .
UN PROBLÈME DE MONÉTISATION
« Vous iriez-vous faire de la pub sur un réseau dédié à la photo ? » Qui souhaiterait aujourd’hui faire de l’investissement sur un réseau proposant uniquement des photos ? Un réseau où le phénomène de rétention est quasi impossible à quantifier, un réseau qui ne capte pas l’attention.
Vous avez votre réponse. Le souci de monétisation d’Instagram vient de là. Aujourd’hui la vidéo sur internet, c’est le contenu qui se monétise le mieux, car l’attention que nous portons à ces mêmes vidéos sont quantifiables dans des données analytiques.
Adam Mosseri et ses équipes se sont crues intouchables et n’ont pas su contrer la vague TikTok. Ils n’ont pas jugé bon, pendant les belles années d’Instagram, de faire évoluer leur interface afin de jouer sur ces contenus diversifiés et de faire la part belle à la vidéo.
Les stories, les Reels… Ces évolutions ne convainquent pas les utilisateurs qui se détournent peu à peu d’Instagram entrainant un recul des investissements publicitaires significatifs.
Ultime aveu de faiblesse, on parle maintenant d’un test pour la « recommandation » dans les couloirs d’Instagram ? Ça existe partout… sauf chez Instagram… On essaie à tout prix d’inverser la tendance en facilitant l’évolution de sa communauté, car, Instagram reste LE réseau avec lequel il devient presque impossible de faire évoluer sa communauté… Même en payant… (je ne reviendrai pas ici, en plus, sur les désagréments que pose aujourd’hui leur « super » d’algorithme).
UN CHANGEMENT DE CAP TARDIF
Ce changement de cap tardif risque bien de coûter la tête du dragon Instagram. Instagram n’a pas su s’adapter et suivre les indices qui indiquaient explicitement que la monétisation de ce réseau ne se ferait pas sans pouvoir annoncer haut et fier des taux de rétention grandissant… On sait que miser sur de la photo. C’est impossible !
Adam Mosseri le sait, car il a lui-même dit que même s’il arrêtait tout et ne faisait plus aucun changement sur la plateforme, les personnes consommeraient naturellement eux-mêmes de la vidéo.
ET C’EST NORMAL ! C’est ce que l’on observe sur tous les réseaux et sur internet en général.
MISSION IMPOSSIBLE?
Résumons… Si Instagram ne fait pas de changement, que ce soit sur leur interface, leur écosystème ou encore leurs contenus : ils sont morts.
Et, s’ils font ces changements : ils sont morts…
Il ne semble plus y avoir de portes de sorties pour Instagram.